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Photo du rédacteurTarot Énergie

Resacraliser la sensualité & la beauté

l'Etoile, Neuf de Deniers, Reine de Deniers, Tatro de Rider-Waite
La sensualité et la beauté sont des expériences directes portées par le Féminin sacré.

☥ Bienvenue à mon Ecole des mystères – Les Temples d’Isis ☥


Après avoir resacralisé la spiritualité en juin et les genres en octobre, l'heure est venue d'établir le lien entre les deux et de resacraliser la sensualité et le corps sous son aspect de temple afin de rester en bonne santé physique et spirituelle et d'éviter de tomber dans les excès et les déviances sexuelles.


La sensualité est une juste association de pureté et de sensibilité sans sexualisation outrancière ni séduction.


Aphrodite dans la mythologie grecque ou Vénus dans la mythologie romaine sont les déesses qui président à la sensualité. Dans l'univers féminin, la sensualité est indissociable de la beauté ; les deux sont intrinsèquement liées - n'est-ce pas Cléopâtre ? - et se développent ensemble.


Les traditions païennes pré-chrétiennes diabolisées par l'Eglise catholique honoraient le corps, sa beauté, sa sensualité, son fonctionnement en lien avec les cycles naturels de la Terre-Mère et du cosmos dont les cycles menstruels féminins de vie, qu'elle et les autres religions patriarcales monothéistes ont violemment, vigoureusement et abondamment condamné et avili.


Dans nos traditions païennes, le lien à la terre était viscéral et profondément incarné car c'est elle qui nous nourrit et qui nous fournit la vie et la vitalité.


1) LA SENSUALITE


La sensualité se décline à l'infini au travers des couleurs, des textures, des parfums, des matières, des formes, des sons, des rythmes, des saveurs, des ressentis et chaque femme sait instinctivement quels motifs font écho dans son âme féminine afin de l'accentuer, de la sublimer et de la mettre en valeur.


La terre est souvent synonyme de sensualité et de sensation. C'est le corps qui permet d'avoir une relation sensuelle et sensible avec les éléments : l'eau, l'air, le feu et, donc, la terre.


Le paganisme était une spiritualité très sensuelle. Les druides ne considéraient pas que le corps, la terre, les sens ou la sexualité devaient être dépassés, réprimés, transcendés ou niés. Nos ancêtres celtes païens considéraient que les sens étaient des sources vitales et valables de connaissance, d'inspiration et de pouvoir, tout comme l'Esprit. Ils avaient compris que le processus du don de la vie était magique et sacré et ils savaient que l'accouchement ne pouvait être séparé des mouvements célestes, des cycles de l'agriculture et de la naissance des œuvres d'art. Ils voyaient l'amour, la sensualité et l'union d'un homme et d'une femme comme le centre de la trame de la vie. De même, une éclipse résultait de l'union de la Lune et du Soleil et les récoltes poussaient grâce aux caresses des rayons du Soleil.


L'on sait que les traditions païennes vouaient un culte au Féminin et que la Déesse était partie intégrante de la vie quotidienne. La sensualité n'était pas taboue comme elle le devint plus tard.


L'Eglise a mis fin à tout cela en opposant la sexualité et la sensualité à la spiritualité, la créativité et notre compréhension de notre place dans l'univers. Cela nous a beaucoup nui sur les plans social, environnemental, émotionnel et spirituel. A partir de là, le sexe, les femmes et la terre ont été perçus comme des aspects sauvages, non domestiqués et dangereux qu'il fallait dompter et civiliser. Or, on sait que le rejet d'une chose entraîne un retour de manivelle...


2) LA BEAUTE


De nos jours, la beauté se limite souvent à des procédés ayant pour but de séduire et de subjuguer (mettre sous le joug) et donc motivés par l'intention de dominer et d'exercer une emprise.


Dans la Grèce antique, Aphrodite, déesse de l'Amour, de la beauté et des rapports sensuels avec la terre, avait un statut cultuel. Le festival qui lui était consacré s'appelait l'Aphrodisia. Il s'agissait donc d'une pratique et d'une dévotion sérieuses envers ses qualités féminines qui favorisaient une vie harmonieuse et paisible. Ses racines remontent à Astarté, Ishtar et Inanna (Phénicie, Canaan, Syrie, Babylone et Sumer), déesses associées aux mystères et aux pouvoirs de l'utérus et persécutées par la nouvelle secte de Yahvé.


Elle irradie l'amour, le plaisir sensuel et la beauté nécessaires à la transformation spirituelle et à la guérison car, comme le dit Goethe :


Le monde d’aujourd’hui laisse peu de place à l’harmonie et la paix, je le sais, c’est la beauté qui guérit.

La beauté est l'harmonie des proportions et l'harmonie est l'état de paix, d'équilibre et d'homéostasie vers lequel tend tout être soucieux d'atteindre son potentiel spirituel supérieur. Ainsi les femmes doivent se rappeler leur rôle et leur puissance car ce sont elles qui, grâce à l'amour, à la beauté et à la sensualité de leur nature profonde si énigmatique, détiennent les clés et ouvrent les portes de leur temple afin que les hommes sur la voie de l'éveil, de la conscience et de la réalisation viennent les rejoindre.


Le rôle véritable et profond de la beauté est donc loin d'être anodin, futile et simplement frivole comme nous sommes conduits à le croire aujourd'hui. Il est foncièrement thérapeutique car c'est elle qui soutient et qui sous-tend la résolution des conflits intérieurs et la réconciliation avec la Source, l'Esprit et c'est grâce à elle que les deux sexes peuvent se retrouver. Aphrodite nous montre le chemin.


3) USURPATION PAR L'EGLISE ET LE PATRIARCAT


L'Eglise catholique, en ce qui nous concerne en Occident, mais cela est vrai pour les religions patriarcales en général, a dépossédé les femmes de leur maîtrise de ces deux domaines qui leur sont si intimes et si exclusifs.


Il suffit d'observer l'architecture et l'art contemporains pour comprendre que les critères de beauté originels ont été détournés et pervertis. Le nombre d'or, 1,1618, semble absent des manuels ou des logiciels d'architecture et de l'impulsion créative de nombreux artistes.


On observe une dégradation identique des critères du beau dans l'industrie de la haute couture, de la mode et du luxe qui sont parfois ridicules, parfois dégradants pour le corps féminin ainsi que pour le corps masculin, voire même dangereux en promouvant la maigreur, la neurasthénie et le vide intérieur.


La nature quant à elle est défigurée dans une course à son exploitation marchande et là encore, les critères de gestion des paysages de nos régions et de paysagisme sont masculins et rationnels donc sans âme. Les jardins sont souvent des fourre-tout conçus par des amateurs ou des professionnels qui ne connaissent pas les principes de base de l'harmonie et des vibrations propres à la matière et qui ne communiquent pas avec les esprits de la nature.


La décoration d'intérieur souffre des mêmes lacunes et déformations. Le foyer a cessé d'être un lieu sacré où se retrouve la famille et où grandissent en sécurité des enfants dans un cadre consacré à leur élévation intellectuelle et spirituelle (à l'abri des assauts de la technologie prédatrice et des écrans hypnotiques). Les maisons actuelles n'ont plus d'entrée où l'on dépose l'extérieur (chaussures, manteaux et vestes, sacs et bardas variés, regards indiscrets) dans un souci de maximiser l'espace : la notion de temple a été balayée au profit de la démarche consumériste et hédoniste.


Le domaine de la santé est un peu en marge de celui de la beauté mais indissociable car un corps sain est beau et harmonieux. Les femmes, là encore, étaient chargées de la connaissance des remèdes naturels et exerçaient leur rôle de guérisseuses, d'herboristes, de sages-femmes et même de brasseuses*.


Aux époques classiques, les bâtisseurs connaissaient les lois harmoniques qui permettaient d'élever la fréquence de la matière et donc d'élever les âmes des êtres qui s'y exposaient. C'est la raison pour laquelle des édifices tels que les cathédrales enchantent leurs visiteurs. Ces édifices ne sont pas chrétiens mais gothiques car construits par les Goths, les Compagnons d'origine de confession odinique, que l'Eglise catholique a péjorativement requalifiée de "païenne", qui se réunissaient dans des loges opératives qu'elle a fait interdire et qui se sont muées en loges maçonniques spéculatives (l'équerre, le compas et la truelle sont bien des instruments de bâtisseurs).


Ce que l'Eglise a construit, elle l'a volé et le doit au Féminin. L'Eglise, mot féminin, est une marâtre qui déteste ses filles, qui est jalouse d'elles, qui les a humiliées et vidées de leur nectar aphrodisiaque. Elle leur a formellement défendu d'être elles-mêmes, d'affirmer leur nature et elle les a chaperonnées vers l'argent en leur disant : "tiens, prends ça, c'est bien mieux, tu pourras t'acheter tout ce que tu veux avec ça et tu pourras aider les pauvres" ; des pauvres qu'elle a créés en confisquant à l'humanité sa substance essentielle. La même Eglise qui se vautre dans les ors reluisants de sa beauté postiche et des angelots dodus de ses fonts baptismaux évocateurs des mystères du Féminin perdus dont elle a privé les femmes et l'humanité en les verrouillant dans sa bibliothèque vaticane.


L’Eglise a asservi les femmes comme les femmes elles-mêmes ne peuvent l'imaginer tant le traumatisme est profond et chevillé à leur ADN et elle a éradiqué le Féminin mais pas avant de leur avoir tout pris y compris la maternité. Il s'agit d'un vampirisme aux proportions colossales : l'âme des femmes a été violée à l'échelle planétaire et il est toujours extrêmement difficile voire de mauvais goût d'essayer d'en parler.


*les commentaires sous le clip prouvent le degré d'ignorance d'individus qui se croient compétents sur un sujet sans jamais s'être plongés dans la véritable histoire de l'éradication systématique 1) des femmes et du Féminin, 2) des Blancs en général, 3) des Celtes en particuliers. D'autres sources confirmant ce fait historique sont disponibles sur Internet. Même la fête de la bière hyper connue de Munich, l'Oktoberfest, était à l'origine une fête féminine mais il n'en reste rien tant elle est devenue commerciale.


4) L'ENERGIE VENUSIENNE


Créer du beau et du sensuel est un art féminin et cet art a été proscrit. Les femmes, encore aujourd'hui, n'ont plus le droit de produire ce pour quoi elles existent. Elles sont autorisées à le faire dans le cadre restreint mercantile et patriarcal dans lequel elles baignent.


L'énergie vénusienne des femmes n'existe quasiment plus sur cette planète à l'état pur. Elle est résiduelle. C'est un vague et lointain souvenir que les Inquisitions ont laissé derrière elles il y a bien longtemps. Les femmes d'aujourd'hui sont encore abasourdies et assommées par l'infâme brutalité qu'elles ont endurée.


C'est pourtant l'énergie qui crée de l'amour inconditionnel, des mariages solides, des foyers heureux, des enfants épanouis qui deviendront des adultes réalisés qui dirigeront la société et la feront prospérer dans la paix et la justice. C'est l'énergie qui conçoit des maisons, des jardins, des villes, des campagnes et de la technologie aptes à laisser rayonner la Lumière si elle est canalisée par des hommes qui l'incarnent.


C'est la voie du beau qui permet de faire l'expérience du sensuel.


Si l'on souhaite guérir la terre, nos corps et nos cœurs, accomplir notre potentiel créateur et engendrer des enfants, du sens, de l'appréciation alors nous devons métamorphoser notre rapport à la sensualité et à la beauté afin de nous affranchir d'une vision du monde qui échoue à nous montrer le lien entre cette énergie vénusienne d'amour, le réel et la créativité.


La peur qui circule dans les souterrains du christianisme ainsi que sa compagne, la cruauté, ont vu le jour suite au rejet des enseignements des druides celtes et de la foi païenne qui vénérait la Déesse, le cycle de la vie et les qualités intrinsèques au Féminin sacré qui propulse l'instinct vital.


Comment voulez-vous que cet instinct vital s'exprime pleinement lorsque l'enfant qui naît est pécheur et sali par la sensualité, l'amour et la beauté procréatrice de ses parents ?


La spiritualité qui inclut la révérence de la beauté, de la sensualité et de la sensibilité du Féminin, de la Déesse-Mère et des cycles de la nature encourage à avoir confiance en la vie et en ses processus maternels, naturels et cosmiques.


5) DANS LE TAROT


Trois lames viennent illustrer cette étude.


Sur l'arcane majeur de l'Etoile, les cinq ruisseaux représentent les cinq sens par lesquels le corps humain peut appréhender le monde matériel et physique et donc apprendre de lui. C'est une femme nue qui indique que la sensibilité du corps féminin permet d'entretenir une relation intime avec le monde naturel. Cette nudité fait également allusion à l'être dépouillé de son ego qui affronte sans filtres le monde réel, la réalité physique dans toute son intensité.


C'est l'intimité avec le corps, sa capacité sensible et sensuelle à toucher et à ressentir, et son lien avec le monde dans lequel il évolue qui permet d'aboutir à l'Etoile, c'est-à-dire à l'espérance et à la certitude de connaître sa place et de l'avoir trouvée, autrement dit la paix.


Cet ancrage dans la terre, dans les sens et dans la sensibilité rappelle que le cadeau du Féminin est d'apporter du spirituel dans le monde matériel comme l'évoque l'étoile à huit branches de Vénus qui protège la vulnérabilité d'un corps sans armure.


Le Neuf de Deniers représente une femme manifestement aisée dans son jardin luxuriant dont elle jouit sans entraves. Elle est proche de la nature, elle a domestiqué un faucon, symbole d'opulence et même de l'aristocratie. Le motif de sa robe pourrait aussi bien être le signe de Vénus qu'une petite fleur, suggérant la forte proximité du Féminin et de la Terre-Mère. Cette lame dépeint le paroxysme de la beauté et de la sensualité dans un environnement où toute impression d'oppression et d'esclavage est absente. L'on peut imaginer que le climat du monde ressemblait à cela pendant les 300 000 ans de théocratie féminine.


La Reine de Deniers est plus proche de la femme moderne qui travaille et qui tient son intérieur en ordre. Cette reine règne sur son domaine casanier. C'est la reine de la chaleur du foyer familial où tout son petit monde se réunit. Elle prend du plaisir à offrir un lieu sûr, un lieu sain, un lieu beau et un lieu richement décoré aux odeurs alléchantes. C'est la femme qui a du goût et des moyens mais paradoxalement, le Féminin nous dit que l'argent n'est pas indispensable pour concocter un intérieur convivial et propice au bien-être car c'est l'amour qui l'imprègne qui le rend accueillant.


Les deux lames de la série des Deniers démontrent que le Féminin, s'il est le principe qui apporte l'énergie de la Source, de l'Esprit, de la spiritualité dans la vie, est également celui qui l'ancre dans le réel.


Ces trois cartes, chacune à sa manière, permettent de s'apercevoir que c'est le Féminin qui spiritualise et donc qui sacralise la matière et la vie.


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Photographie : Tarot de Waite (AGM-Urania)

 

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Nous vivons un âge de désinformation, de séduction, de mensonges et d'immaturité où l’intelligence, la pureté et la vérité sont les premières victimes. Le contenu de ce blog vise à rétablir les bases d'une société psychiquement et spirituellement saine et éclairée. Il pourra sembler extrême et peut-être offensant à certains. La vérité, dans son essence même, est immuable et fait la guerre à la fausseté. Elle est donc naturellement belliqueuse et provoque l'ego vaniteux, superficiel et immature habitué à voir ses caprices satisfaits et à la gratification immédiate. C'est son rôle et c'est le but : sortir de l'hypnose et du contrôle mental et éveiller les consciences dans cet âge de ténèbres et de complaisance. Ceci est un avertissement et une prise de position pour qu'il soit bien clair que je n'écris pas ces articles pour plaire, ni pour déplaire du reste, mais pour servir la Grande Cause qui est celle de l'Amour universel et du retour de la Déesse, notre Mère divine. L'affrontement de la vérité requiert beaucoup de courage (mot dont la racine est "cœur", il faut donc avoir du cœur pour avoir du courage). La sagesse offerte sur ce blog reflète la cause que je défends car sans vérité, pas de liberté. L'absence étouffante de vérité explique la présence tout aussi étouffante de l'esclavage moderne qui est la condition actuelle, ne nous leurrons pas, de la race humaine.

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